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"Par nature" sortie avril 2025

Premier extrait : 

Le gardien du cimetière

"Des cerfs volants s'envolent à l'envers du lit couleur crème de la plage." Entre songe éveillé et douceur estivale, l'album s'ouvre sur un titre au léger balancement méditerranéen où "L'agenda des gens dans le vent" est enfin vide et où la vie semble s'étirer comme un chat. La nature est bien entendu omniprésente dans cet opus. "L'arbre du jardin", narrateur "planté là depuis 200 ans", relate un été suspendu où les locataires s'aiment, dansent et savourent le temps partagé. Les hauts sommets ("La montagne l'apaise") servent de terrain de jeu à une quadragénaire venue se réfugier dans la beauté des paysages hivernaux et "prendre un bol d'air en se jetant par terre à l'envers" dans la neige fraiche.

"Sensation" (l'un des titres composé par Boloc pour la tournée Deux routes de Rimbaud, spectacle en duo avec Dick Annegarn) et ses "soirs bleus d'été" viennent offrir un contrepoint temporel à ces bulles bucoliques du 21ème siècle.

Arthur Rimbaud que l'on retrouve également à l'ère contemporaine grâce au "Gardien du cimetière". Car plus de 130 ans après sa mort, le poète a sa propre boîte aux lettres à Charleville Mézières, et des admirateurs continuent de lui écrire, parfois en espérant une réponse ! Ce gardien de cimetière, original, classe et conserve les lettres écrites au poète aux semelles de vent ("Arthur Rimbaud, je le tutoie, j'ouvre les lettres qu'il reçoit .").

Au détour d'un rythme mélangeant folk, blues et country, on croise un autre personnage extraordinaire qui "est du genre à tenir tête", Nellie Bly. Cette journaliste américaine, après la sortie du "Tour du monde en 80 jours" de Jules Verne, se lança comme défi de reproduire l'exploit imaginé par le célèbre auteur. Un périple plein de surprises et de rebondissements qu'elle réussit à faire en un peu plus de 72 jours grâce à une ténacité hors du commun . Le voyage, il en est également question à l'écoute de "La vie se danse" grâce à une guitare portugaise qui teinte la chanson d'un soupçon de fado. Un titre dont le texte est écrit par l'amie de toujours Clarisse Lavanant et qui évoque tendrement la douceur et le tourbillon de l'amour au long cours.

"40èmes Rougissants"

pochette 40emes rougissants.jpg

” Etre étranger, c’est toujours un métier”. Le titre éponyme ”40èmes Rougissants” débute ce nouvel EP sur fond de rythme doux et saccadé. Cap sur de nouvelles amours, en rougissant de timidité mais en y allant coûte que coûte, même en étant un ”marin d’eau douce”. En ligne de mire, les îles et les Cap Horn d’une décennie que l’on désire loin de la ”quarantaine”. ”Claudes”, au pluriel, évoque Maurane et Nougaro plongés dans un ciel bleu Klein, parlant de blues, de solo de Baker et de ”Davis Miles”. Guitare chaloupée et chant épuré pour une ballade débutant sur un ”roof top mouillé” à décompter les années. Peindre des ”montagnes russes à plat” sous l’oeil d’un ”vieux Picasso au mur”, voilà le thème d ‘”Original”. Un titre aux arrangements résolument pop folk, dans lequel le chanteur martèle ne pas être « plus original qu’une copie ». Pied de nez ? ”Partir tout droit dans le décor”, sans attache, en van, vers une vie rêvée, telle est l’envie déclinée dans ”La vie en van”, avec pour cadre musical un léger balancement latin. Nouveaux espaces, ”paroles en l’air, plage amarrée”, le ”déplacement de soi” en vaut toujours la peine.

Ecouter et lire les textes de l'EP : 

40èmes Rougissants

Claudes

Original

La vie en van

"Indécis heureux"

Guitares, piano, programmations, voix, choeurs : Boloc

Basse, cor, trompette, programmations : JP Soulès

Batterie : PR / Boloc

Violoncelle : Nathalie Ouradou

Violon : Asim Delibegovic

 

Mixages : Michel Vergine

 

Graphisme et photos : @lizzy décibel

Paroles, musiques et arrangements de Jérôme Boloch

sauf "Martin Luther Qui ?", "Si ça me chante" et "Dora Maar" paroles de Marc Estève et "Et léger" paroles et musique de Jean-François Delfour, Marc Estève et Jérôme Boloch.

Dans cet album, Boloc se promène entre une chanson aux accents du monde et une pop française assumée.

Marc Estève (auteur de Maurane, Bernard Lavilliers, Art Mengo...) signe trois titres (“Martin Luther Qui ?”, “Si ça me chante”, “Dora Maar”) et en coécrit un (“Et léger”) avec JF Delfour (le compositeur de “Caroline” de MC Solaar...) et Boloc. 

“Etre étranger, c’est un métier !“ L’album s’ouvre sans visa sur de nombreux visages croisés dans “Ici, je suis toujours ailleurs”, une plongée sensible dans une enfance entre France et Afrique, avec pour cadre un léger balancement sud-américain, et en contrepoint de la voix, un cor d’harmonie. Bienvenue dans un Cameroun en feu. Puis un reggae déboussolé, “Martin Luther Qui ?” invoque les grandes figures du siècle passé, Martin Luther bien sûr mais aussi Lennon et Rosa Parks, en se demandant si la mémoire ne tend pas à nous faire défaut face à la violence ordinaire de l’époque. “Tu te tais” revient sur la difficulté de communiquer dans un couple (“J’aimerais tant, même à mi voix que tu me slames la Traviatta, mais de ta bouche pire qu’Alcatraz ne sort jamais aucune phrase”). Sur fond de machines et de rythmes électroniques qui s’emballent, “La folie rousse” évoque l’admiration et l’influence des aînés (“Quand j’héberge à la cool Chopin, Brubeck, quand Glenn et Gould déroulent leurs dix doigts, cul sec !”). Le titre éponyme “Indécis heureux”, guitare chaloupée - frottement de peau, souligne, à pas feutrés, la fonte des glaces (“Bien dégagés, sur les côtes et, je te fais pas l’Arctique mais je pourrais...”). 

 

 

 

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